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Musée de la Romanité – Muséographie

France - Nîmes 2012 › 2018
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En complément de l’architecture du Musée de la Romanité, Elizabeth de Portzamparc a conçu également sa muséographie.
Dans la continuité du projet architectural, les espaces d’expositions permanentes ont été conçus en recherchant la lumière à travers l’élévation et le mouvement. Le concept de la muséographie se base sur les principes suivants :
– un parcours en pente douce, avec l’idée de mouvement et en lien direct avec la ville ;
– un circuit riche et varié, avec une multitude de volumes intérieurs fortement liés au lieu ;
– un espace d’expositions flexible, pouvant évoluer dans le temps et être enrichi avec de nouvelles pièces de collection.

Une muséographie cohérente avec l’architecture du bâtiment

La répartition spatiale des salles d’exposition est organisée autour de la reconstitution du fronton du Sanctuaire de la Fontaine. Elizabeth de Portzamparc a proposé d’installer cette reconstitution dans un atrium haut de 17 mètres, visible depuis tous les points de l’exposition. Comme demandé par le programme, le parcours du musée évolue à travers les différentes époques, dans une promenade thématique allant de la période Pré-Romaine jusqu’à l’héritage romain de notre temps. La rue intérieure qui connecte le parvis des Arènes et le jardin archéologique est visible depuis tous les étages et crée une ouverture visuelle reliant tous les espaces du musée. Environ 5 000 pièces sont présentées selon un parcours chronologique et thématique structuré en grandes périodes allant du VIIe siècle av. J.-C. jusqu’au Moyen Âge et au legs romain au XIXe siècle. L’architecture intérieure complète et accompagne celle du bâtiment. Tout au long du parcours ascensionnel, la muséographie est ouverte, dans une recherche de désacralisation du musée et de la culture. Les parcours constituent des promenades urbaines d’intérieur, des places, des rues (lieux de circulation), des éléments bâtis (volumes, mobilier d’exposition, espaces semi-ouverts, etc.), faisant monter l’espace urbain jusque dans les espaces hauts du musée. Ce parti muséographique prolonge la ville au cœur du musée et souligne l’idée d’absence de frontière entre le dehors et le dedans, idée accentuée par les ouvertures en façade qui dévoilent et offrent des cadrages sur la ville.

Le jardin archéologique

Aménagé autour de l’enceinte romaine et d’autres vestiges, le jardin archéologique est pensé comme un « musée végétal ». Toutes les traces de l’Histoire sont aujourd’hui rendues accessibles gratuitement à l’ensemble des visiteurs et promeneurs. Cet espace végétal public de 3 500 m² imaginé par Régis Guignard est structuré en trois strates correspondant aux grandes périodes – gauloise, romaine et  médiévale – du parcours muséographique, enrichissant et complétant ainsi le propos, en cohérence avec le contenu scientifique. Entièrement désenclavée, le jardin est partie intégrante du tissu urbain environnant : les accès reliant la rue Ducros à la rue de la République permettent de le traverser comme un espace public. Il constitue ainsi un lieu de passage et de rencontres, créant un nouveau lieu de convivialité urbaine.

Des technologies innovantes

L’intégration d’un multimédia de pointe dans le parcours muséographique a été dosée. Quelques reconstitutions subtiles et des supports multimédia ponctuent le parcours et aident à mieux connaître et comprendre la civilisation romaine. Des boîtes blanches lumineuses, appelées « boîtes du savoir », ouvrent les trois sections chronologiques du parcours. Ce procédé créé par Elizabeth de Portzamparc sert d’introduction aux différentes séquences : des cartes, des frises chronologiques, des écrans présentent et contextualisent les périodes présentées. Des supports multimédia tels que des visites virtuelles, des animations graphiques et des cartes permettent de mieux appréhender le contexte des collections. Les dispositifs de réalité augmentée, les panoramiques interactifs à 180° ou encore le mur d’images interactif sont faits pour projeter les visiteurs dans la vie des hommes de l’Antiquité, pour comprendre l’évolution de leurs savoir-faire et les chefs-d’œuvre qu’ils ont produits.

Concours, projet lauréat

Programme

Urbanisation de l’îlot Grill. Construction du Musée de la Romanité et du jardin archéologique. Muséographie.

Maîtrise d’ouvrage

Ville de Nîmes

Architecte

Elizabeth de Portzamparc